Etape 1 : de Grenoble à Saint Nizier du Moucherotte

Départ de Grenoble vers 14 h. pour une longue montée. Mais avant cela, il faut traverser une partie de la ville pour rejoindre le GR à Seyssinet-Pariset. La montée commence alors progressivement et alterne passages en sous bois et traversées de routes. Il y a bien quelques belles vues sur Grenoble et la Chartreuse mais cependant l'ensemble est assez montone et la montée n'est pas particulièrement belle.
Nous passons l'espace J-J. Rousseau, montons jusqu'à la Tour Sans Venin puis nous avons de jolies vues sur le rocher des Trois pucelles. Après de nombreuses pauses (débuts de rando difficiles avec cette montée), nous arrivons à St Nizier du Moucherotte (1162 m). Un peu fatigués, nous hésitons à nous installer près du belvédère. Nous allons alors nous renseigner chez un habitant tout proche qui nous invite à utiliser son jardin pour y planter les tentes.
Nous nous installons, et mangeons (grand luxe), sur des tables en bois au belvédère, face à un sublime paysage. Nous profitons alors de la vue de Grenoble, by night, illuminé, avant d'aller nous coucher.

Après un copieux petit déjeuner avec croissants et chocolatines apportés par Steven et Steve, nous pouvons commencer l'ascention des 800 derniers mètres qui nous séparent du sommet du Moucherotte. La montée est fastidieuse et nous croiserons (...et nous ferons croiser) par un couple de randonneurs jusqu'au sommet. Nous commençons également à profiter de jolies points de vue sur le Vercors lors de nos nombreuses pauses jusqu'au sommet. Arrivés en haut, une messe en plein air est célébrée comme apparemment tous les 15 août. Le propriétaire nous ayant autorisé à utliser son jardin est d'ailleur présent à jouer du violoncelle. L'ambiance est surprenante, le beau temps est de la partie et il y a finalement, beaucoup de monde à cette occasion malgrés le lieu reculé. Nous terminons les quelques derniers mètres pour arriver à la table d'orientation, sommet du Moucherotte (1901 m) : vue magnifique dans toutes les directions.
Nous nous installons sur un banc idéalement placé au dessus du vide pour profiter de la pause de midi.

Puis c'est l'heure de la longue descente. Le GR suit un sentier carrossable assez ininterressant jusqu'à la Sierre (1400 m) (domaine skiable de Lans-en-Vercors). Il se poursuit, par un autre chemin, plus agréable, mais noir de monde (nous comprendrons pourquoi plus tard). Nous arrivons alors au refuge des Allières (1426 m) qui organise une "fête des alpages" avec musiciens, produits du terroirs et spectacle de marionnettes. Nous ne pouvons resister à une petite pause pour profiter des crêpes et du fromage blanc.

De nouveau en marche, le chemin se poursuit par un magnifique sentier en courbes de niveau avec de magnifiques vues sur le plateau et les crêtes et une superbe végétation alpine : c'est le sentier Gobert. Nous arrivons alors au refuge (libre) de Roybon où le groupe est tiraillé entre rester et descendre à Villard-de-Lans (1050 m) pour profiter des restaurants (nous n'aurons pas d'autres occasions par la suite) et du camping (et plus précisément des ces sanitaires). A la majorité (3 contre 2), nous décidons de poursuivre même si la fatigue se fait sentir pour tout le monde. Nous arrivons de nuit et choisissons (également à la majorité) un super petit resto : La Petite Auberge avec menu pour tous à 14,50 €. Au programme :

• Salade de montagne
• Tartiflette (avec fromage des Aravis pour les uns et Bleu du Vercors pour les autres)
• Dessert : Fromage frais, crême caramel ou mousse au chocolat
• Le tout servi avec sourire et gentillesse : à recommander.

A 23 h. nous repartons pour nous diriger vers le camping, longeons le cimetière (rassuré par quelques histoires d'horreur de Jean-Mi) pour finalement monter les tentes à la frontale.. nous verrons pour le réglement demain matin.

Etape 3 : de Villard de Lans à la Jasse du Play

La nuit à été pluvieuse et quelques ondées persistent dans la matinée. Du coup, nous prenons notre temps, et profitons des sanitaires pour un lavage intégral. Compte tenu du temps, nous décidons de rejoindre Corrençon-en-Vercors en bus pour nous économiser 2 h 30 de mauvais sentier sous la pluie.

A l'arrivée à Corrençon, Emilie décide d'abandonner la randonnée : elle a énormément souffert de ces ampoules et préfere arréter ici tant qu'elle peut revenir sur Grenoble... plus tard, ce sera impossible. Du coup, nous patientons avec elle jusqu'à 12 h 30 à l'arrivée de son bus. Nous en profitons pour faire quelques achats : cartes postale, ravitaillement, casse-croute de midi.

Nous décollons donc tarivement vers 13 h 30 pour 5 longues heures de marche rien que pour l'après-midi. Nous passons le golf de Corrençon et pénétrons dans l'immense forêt de pin qui recouvre l'ensemble des hauts plateaux du Vercors. Nous passons le 45ème parallèle, la cabanne de la Carette pour finalement déboucher sur l'étonnante prairie de Darbounouse. Malheureusement, le temps se bouche et le brouillard s'installe ne permettant pas de profiter du paysage. Nous poursuivons plus à l'Est par le canyon des Erges. Nous alternons sous bois et prairies, montées et descentes avant d'atteindre enfin la Jasse du Play (1610 m).

L'abris est occupé et nous décidons d'installer les tentes au dessus. Steven, Jean-Mi et Steve décident de partir à la recherche de la source, mais la nuit tombe et nous avons du mal à la trouver. De retour vers la tente, bredouille, un randonneur nous indique la bonne direction (bien plus bas). Nous rechargeons finalement les bouteilles et revenons au bivouac à la frontale. Après un bon repas bien chaud, nous rentrons vite sous les tentes pour se mettre au chaud.

Etape 4 : de la Jasse du Play à Archiane

Steve souhaitant réaliser l'ascention du Grand Veymont, il est convenu d'un rendez-vous vers midi au niveau de la Grande Cabane.

Pour Steve, le réveil est matinal : départ à 7h avec un grand ciel bleu, mais le soleil n'est pas encore passé au dessus des crêtes. Je suis donc le GR un temps jusqu'au croisement de la Jasse de la Chau (1614 m) pour bifurquer à l'Est et monter au Pas de la Ville (1925 m). Déjà, d'ici, le paysage est magnifique, mais des nuages remontent de la vallée bouchant parfois le paysage. Je prends alors à droite pour monter vers le sommet, d'abord assez raid et sinueux, le chemin devient plus facile quand on longe les crêtes jusqu'au sommet du Grand Veymont (point culminant du Vercors avec ses 2341 m d'altitude). Le grand beau temps n'est malheureusement pas au rendez-vous, car les nuages bouchent parfois complètement la vue. Cependant, l'arrivée au sommet, le paysage s'ouvre et laisse apparaitre une sublime mer de nuage et de très belles vues sur les hauts pics alpins visibles au loin. Sur la droite, le Mont Aiguille ne laisse apparaître que sa pointe orientale. Après une longue pause, j'entame la descente, profite des quelques familles de bouquetins tout proches et de la vue au niveau du Pas de Chattons (le Mont Aiguille se montre enfin). Je reprends la descente pour rejoindre, en avance, le lieu de rendez vous à la Grande Cabane. En attendant le reste du groupe : petite sieste, séchage de la tente et aération du duvet.

Le reste du groupe arrivent à l'heure dite et après avoir immortalisés l'endroit avec la fabrication d'un petit cairn nous reprenons la route. Nous passons près de la cabanne de Pré Peyret (ravitaillement en eau) pour poursuivre en longeant les magnifiques falaises du Pison. Mais à partir de là, le marquage devient bien moins bon et nous nous égarons à 2 reprises, nous faisant perdre une bonne heure. Malgrés cela, nous sommes en bonne forme, et décidons de prolonger la journée pour descendre par le cirque d'Archiane. La vue est sublime sur les falaises et un bouquetin se laisse approcher de très près.
La descente est très raide dans sa première partie et très longue. Jean-mi commence à souffrir de son talon d'Achille mais nous arrivons finalement à Archiane (784 m). Par chance, un petit producteur est ouvert et nous en profitons pour faire les provisions : pâtés locaux, fromages, biscottes. Le repas du soir est royal et, comme à notre habitude dans cette rando, nous trouvons une table en bois pour manger et bien sûr, nous montons la tente à la frontale.

Etape 5 : de Archiane à Lus la Croix Haute

Départ tardif d'Archiane où le soleil éclaire les magnifiques falaises qui nous surplombent. Nous commençons la montée pour rejoindre Bénévise, mais malheureusement, la tendinite de Jean-Michel rend la progressions difficiles et dangereuses pour lui. Aussi, nous décidons d'écourter la rando, marchons jusqu'à Les Nonnières pour y manger avant de commencer le stop. Nous faisons 2 groupes, mais il ne circule pas grand monde sur ces routes. Nous sommes finalement pris et nous nous retrouvons à Chatillons-en-Diois. Petit arrêt à la superette et nous reprenons le stop. Pas de problème pour Steve et Jean-Mi qui arrivent en deux temps à la gare de Lus-la-Croix-Haute. Steven et Aurélie arriverons un peu plus tard. Puis c'est le retour vers Grenoble en train nous laissant admirer de très belles vues.