GR 34 - Prequ'île de Crozon
de Le Fret à Telgruc-sur-Mer
Quatre jours de randonnée sur la côte très découpée de la presqu'île de Crozon en passant par le Cap des espagnols, la Pointe du Penhir et le cap de la Chèvre, mais également par les villes portuaires de Camaret-sur-Mer ou de Morgat. Malheureusement la météo sera bouchée, souvent pluvieuse et venteuse mais de très beaux paysages. |
 |
|||
|
Distance : environ 80 km Durée : 4 jours Départ : Le Fret (Port) Arrivée : Telgruc-sur-Mer Balisage : GR |
|||
Journal de la rando |
||||
| Rando réalisé du 16 au 19 juillet 2011 | Avec : Delphine et Steve | |||
Etape 1 : du Port du Fret au Fort de Cornouaille |
||||
 |
Après quelques jours dans la famille, c'est avec un temps tout breton que nous embarquons de Brest sur le bateau qui nous amène sur la presqu'île au port du Fret sur la commune de Roscanvel. Afin de se préparer à un trek dont la météo ne nous prévoit pas des conditions caniculaires (doux euphémisme), nous prenons un petit grogue au Café du Port puis démarrons. Nous prévoyons de suivre le sentier des douaniers (GR34) et de faire une extension sur la pointe des Espagnols situé hors GR. Nous démarrons la marche tard (vers 11h) et quittons rapidement la GR à St-Fiacre pour longer les plages à marée basses. Nous passons l'île du Renard, longeons la base militaire de Quélerne et nous nous préparons à déjeuner sur les tables de l'air de Kervian. Évidemment la pluie s'invite au repas et nous remballons tout, direction Roscanvel , où nous mangeons sous un abri bus. |
|||
Nous en profitons pour visiter la petite église (pratique en attendant que la pluie cesse), la fontaine et reprenons la route. Nous empruntons désormais un chemin de petite randonnée qui nous fait longer l'ancien moulin de Kermorvan pour finalement nous conduire vers la Pointe des Espagnols . Par chance, le temps nous offre une éclaircie, nous visitons la tour "Modèle 1811" servant de lieu d'exposition et présentant la richesse des fortifications présentes sur la presqu'île. Nous rejoignons la pointe même (point de vue sur Brest), descendons jusqu'à la batterie basse, nous remontons et commençons concrètement le sentier côtier. Nous multiplions ainsi les vues entre rade, lande et falaises. Nous nous arrêtons visiter les très nombreuses fortifications sur le chemin (fort du Stiff, fort Robert, fortins, blockhaus) et imaginons la vie à l'intérieur. Un sentier descend aux anciennes batteries basses du Fort de Cornouaille , où nous installons le bivouac... sous le soleil. |
|
|||
Etape 2 : du Fort de Cornouaille à la Pointe de Pen Hir |
||||
 |
Après un levé sous un ciel bien dégagé, c'est avec optimisme que nous plions le bivouac et commençons la journée...de bonne humeur. Malheureusement, la joie est de courte durée et nous ne reverrons plus le soleil. Nous cheminons alors de fortifications en fortifications, successivement par le fort de Kervinou, l'impressionnant îlot fortifié des Capucins et le fort de la Fraternité. Nous arrivons alors au niveau des terrains militaires de Quélern qui nous obligent à suivre la route au moment où la pluie s'intensifie. Nous reprenons alors le GR 34, sur un sentier plus évident, et longeons, malgré le vent, les nombreuses plages menant à Camaret-sur-Mer. Lutter contre le vent et la pluie (qui revient à notre arrivée dans Camaret), nous a donné envie d'une pause, au chaud, dans une bonne crêperie bretonne. Sur le port, un vieux breton joue d'ancien instruments et chante dans l'une d'entre elle… nous nous y installons. Au menu : Galette lard/camembert, crème/champignon et saucisse bretonne/fromage/pomme de terre. Pour le dessert : deux crêpes poire/chocolat/chantilly. |
|||
En guise de promenade digestive (il faut bien ça), nous visitons la chapelle Notre-Dame de Rocamadour , la tour Vauban , le cimetière des bateaux… Nous reprenons ensuite le sentier, longeons une redoute et rejoignons la pointe du Grand Gouin , lieu hautement stratégique (situées entre l'entrée de la rade de Brest et l'anse de Camaret). Comme les cols de montagne, le passage des pointes nous offre également de nouveaux paysages, nous nous approchons maintenant de la pointe du Toulinguet . Le chemin est cependant barré par une enceinte fortifiée et une redoute Vauban interdisant l'accès à l'extrémité de la pointe (classé en terrain de la marine nationale) où se trouve le phare et le sémaphore du Toulinguet. Nous redescendons alors vers l'anse de Pen Hat et ses surfeurs, remontons vers les ruines du manoir du poète Saint-Pol-Roux , laissons derrière nous l'alignement des menhirs de Lagatjar et rejoignons progressivement les blockhaus militaires réinvesti en mémorial sur le mur de l'atlantique . La fatigue se fait maintenant sentir et nous arrivons à la pointe de Pen Hir et son magnifique défilé des Tas de Pois . Nous installons ici le bivouac, le plus possible à l'abri de vent sur le coté Est au dessus de la plage de Veryac'h. Nous prendrons notre repas devant se spectacle qu'offre la nature entre terre et mer… en compagnie d'un gourmand goéland. |
||||
|
||||
Etape 3 : de la Pointe de Pen Hir au Cap de la Chèvre (Anse de Saint-Nicolas) |
||||
 |
Après une nuit venteuse et un réveil difficile pour certaine, nous quittons la pointe et descendons vers la plage pour remonter immédiatement sur les hauts de falaise qui nous conduise lentement, au grès des criques, entre landes et océan vers la grande plage de Kersiguénou. La marée est descendante et de nombreux groupe d'apprentis surfeurs s'affèrent sur le sable, les goélands et les mouettes fouillent les algues à la recherche de coquillages et surtout d'étoiles de mer à manger. Nous prenons une pause, allongés sur le sable, et rejoignons un camping à proximité pour recharger l'eau et faire quelques achats de confort. Nous rattrapons le GR34, la météo est avec nous aujourd'hui et nous atteignons le rocher dit « du Château de Dinan » pour la pause déjeuner, pause accompagnée aujourd'hui, de deux goélands. Nous profitons une dernière fois de la vue que nous avons sur les Tas de Pois et basculons sur un autre point de vue dès la pointe de Dinan. |
|||
Comme souvent durant cette randonnée, nous alternons montées et descentes d'une plage à un haut de falaise. Nous arrivons alors à l'unique menhir encore debout de ce qui devait être l'alignement mégalithique de Lostmarc'h puis descendons à l'éperon barré de Lostmarc'h . Les grandes étendues des plages de Lostmarc'h et de la Palue s'offrent à nous et poursuivons notre cap au sud par le sable. Comme toujours les plages s'arrêtent au pied des falaises qu'il faut alors monter. La côte est alors plus austère, battue par les vents et la houle, les rochers plus aiguisés. La lande elle-même semble plus morne, seules quelques incursions de l'homme à avoir construit des murets de pierres semble ici marquer se présence. L'arrivé au Cap de la Chèvre est assez décevant (beaucoup de monde et un paysage moins puissant qu'à Pen Hir précédemment). |
 |
|||
Malgré la platitude du cap, nous ne trouvons pas le lieu idéal pour notre bivouac et nous décidons alors de poursuivre un peu. Passé le cap, du coté de la Baie de Douarnenez , le paysage change du tout au tout : Plus de vent, une eau calme et turquoise, une végétation qui descend bas près de l'eau, une ambiance reposante. Nous passons un ancien hameau abandonnée et arrivons sur une pointe offrant une magnifique vue sur l'anse Saint-Nicolas . Quelques dalles offre une surface suffisante pour installer le bivouac… nous nous croyons en Corse. |
||||
Etape 4 : du Cap de la Chèvre (Anse de Saint-Nicolas) à Telgruc-sur-Mer |
||||
 |
Encore un beau réveil sous le ciel bleu… qui ne dure pas. Ce n'est pas très grave, le site est vraiment très beau, un goût de calanque, une colonie de goéland sur un rocher en contre bas et un bateau en mouillage s'est installé pour la nuit. Le sentier serpente d'une crique à l'autre, ça monte et ça descend, la lande alterne maintenant avec de belle pinède. La pointe de Saint-Hernot ou Ile Vierge propose un écrin réellement paradisiaque (eau turquoise, pont naturel, sable claire…), le rocher de Sevellec Coz « à tête de chien » surprend. Nous souhaitons rejoindre les mégalithes de la maison du curé mais nous ne les trouvons pas. Nous tirons alors tout droit pour rejoindre, sous le crachin, le phare de Morgat et les anciennes batteries. Malgré l'heure tardive nous prenons de petit déjeuné à Morgat devant les maisons colorées : chocolat chaud, pain au chocolat mais surtout far au pruneau et gâteau breton. |
|||
Après un crochet « achat » au « Corsaire » de Morgat nous reprenons, non sans quelques difficultés, le chemin. Nous traversons la ville et reprenons le GR, passons le table d'orientation et son menhir , puis le fort de Postolonnec (transformé en centre pour classe de mer). Une dernière pointe et nous arrivons à la plage de l'Aber. Là, nous décidons de continuer par la plage et d'ignorer le GR qui contourne par la route. Nous repérons la motte castrale au loin. Au fond de la plage, la rivière nous coupe évidement la route, mais la marée étant basse, nous déchaussons et passons, à gué, les pieds dans l'eau… ça fait du bien. Nous décidons de manger, bien tardivement, sur l'oppidum de l'île de l'Aber (tour Vauban). Nous reprenons le chemin où se succèdent pointes et plages. Une douleur à la rotule de Delphine s'est installée et ne va plus la quitter. Dernière pointe (Pen ar Vir) et voilà notre plage d'arrivée à Telgruc-sur-Mer sur la plage de Trez-Bellec . |
 |
|||
Nous nous installons au camping de Pen Bellec (bien moins confortable que nos bivouacs précédents), mais nous avons des sanitaires et nous en profitons au maximum. L'objectif de la randonnée devais nous amener bien plus loin mais la météo exécrable et la blessure de Delphine (décollement du cartilage) nous incite à arrêter ici… nous reviendrons plus tard faire le tour de Cornouaille. |
||||
Les photos de la rando : ici |
||||
| Pour en savoir plus : | Topo-guide correspondant : | |||
Sur les fortifications de la presqu'île : ici |
 |
Camaret - Presqu'île de Crozon |
||
