GR54 - Parc National du Mercantour

de Saint Delmas-Valdeblor à Sospel

Randonnée de 5 jours pour découvrir les magnifiques paysages du Parc National du Mercantour. De Saint Delmas Valdeblore à Sospel en passant la fameuse Vallée des Merveilles.

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Distance : 80 km

Durée : 6 jours

Départ : St Delmas-Valdeblor

Balisage : rouge et blanc

Journal de la rando
Rando réalisée du 8 au 14 Juillet 2006 Participants : Aurélie, Emilie, Jean-Michel, Steven & Steve
Etape 1 : de Montpellier à Saint Delmas-Vadeblor  

Emilie et Steve retrouvent Aurélie et Steven à la gare de Montpellier. Direction Nice pour retrouver Jean-Michel. Nous passerons le voyage tranquillement installés dans un wagon sans siège (mais avec moquette) des nouveaux Téoz.
Arrivés à Nice, nous traversons l'une des artères marchandes conduisant à la gare routière (notre accoutrement dénote quelque peu avec la foule alentoure).

Nous prenons le car mais quelle n'est pas notre surprise quand nous nous apercevons qu'il nous conduit à... St Martin de Vésubie à 10 km de l'endroit prévu. Le temps est couvert, nous décidons d'entamer la marche (un peu désabusés), mais, heureusement nous croisons un promeneur qui nous propose de nous déposer directement à St Delmas. Par politesse, nous ne pouvons refuser ;-) , et nous voilà finalement rapidement au camping. Nous manquons de nous faire virer par le gardien, mais après avoir signifiés de notre réservation, nous pouvons nous installer.

Emilie et Steve dans le train

Rappelons que nous sommes le 8 juillet 2006, nous décidons d'aller en « ville » voir la petite finale de la coupe du Monde de football. Aussi surprenant que cela soi, un bar a aménagé un écran géan dans un sous sol, on croit rêver. (pour info : Allemagne 3 – Portugal 1). Nous pouvons rentrer aux tentes… une dure journée nous attend demain.

Etape 2 : de Saint-Delmas-Valdeblore au Col de Salese durée approximative : 5 h. 40
petit torrent d'altitude

Grosse journée en perspective pour le premier jour… juste 1200 mètres de dénivelés… en montée bien sûr. L'un des objectifs de la journée étant, pour certains, d'arriver au Boréon pour voir la finale de la coupe du Monde.

C'est parti pour la route. Le sentier escalade progressivement le massif en sous-bois jusqu'à atteindre un joli replat herbeux où passent les moutons près de la bergerie. Le sentier se poursuit, reprend de l'altitude en traversant à plusieurs reprises un chemin d'exploitation. C'est également l'occasion pour Steve de faire connaissance de plus près avec un bourdon autochtone qui le piquera gentiment au postérieur (fallait pas s'asseoir dessus non plus). La pente s'accentue, le paysage devient moins vert et nous rejoignons le col de Veillos. Encore un petit effort, et nous arrivons au niveau des lacs des Millefonts où nous ferons notre halte casse-croûte (non sans avoir hésiter sur le choix du lac).

Nous repartons, passons quelques lacs pour arriver au col du Barn ( 2452 m ). Ca y'est, la montée est terminée pour la journée… nous sommes tous fatigués. Un peu de descente et ce sera l'heure du repos.

La descente est plus verte de ce coté. Nous empreintons d'abord des pelouses alpines, puis des bois clairs de mélèzes. C'est l'occasion de suivre le ruisseau du Barn jusqu'à la Vacherie du collet où nous nous ravitaillons en eau. Nous empreintons alors le chemin forestier jusqu'à un croisement de GR indiquant Isola 2000 : nous bivouaquerons près du cours d'eau… nous sommes trop fatigués pour rejoindre le Boréon. Malgré cela, il reste de l'espoir pour le match de foot… la mini radio de Jean-Mi capte… mais pas plus de 2 minutes d'affilées. Les téléphones portables, eux, ne nous lâcherons pas. (Score final 1 – 1 : l'Italie gagne contre la France aux tirs aux buts (5 – 3) : nous n'avons finalement pas de regret pour notre arrêt bivouac prématuré).

Etape 3 : Du Col de Salese au Pas des Ladres durée approximative : 5 h.

N'étant pas de grand lève tôt, mais surtout, étant en vacances, les départs ont lieu généralement après 9 h. Nous décollons donc et commençons par une montée tranquille jusqu'au Col de Salese proprement dit. Il y a étrangement beaucoup de monde ici, la réponse est claire le chemin forestier est truffé de voitures garées et un parking se trouve plus bas. Nous entamons donc la descente du vallon dans une pente en sous bois très agréable. Malheureusement, le sentier croise la route que nous devrons suivre pendant 4 kilomètres jusqu'au Boréon (il n'y a pas de voitures qui descendent pour espérer faire du stop).

Au Boréon, le lac artificiel laisse admirer sa belle couleur turquoise, Steven se propose d'aller en éclaireur près du barrage pour voir si certaines échopes (notamment une boulangerie) sont ouvertes. La réponse est négative et nous reprenons le chemin au Nord par un sentier qui traverse d'abord les chalets par une pente sacrément raide (on sent les molets là). La pente s'adoucie et suit bientôt en sous bois les courbes de niveau. Nous passons rapidement un refuge privé et nous décidons d'un "sentier" longeant la rivière. L'objectif est d'atteindre de près la cascade sur la rive gauche mais le sentier devient très compliqué et nous décidons de traverser la rivière et de nous y arrêter pour déjeuner. Comme à son habitude Steven nous proposera un petit plongeon (rapide car l'eau est sacrément froide).

Pause au lac de Trecolpas
Repos au bivouac

Nous retrouvons le GR et arrivons au niveau de la cascade : le spectacle est vraiment très beau mais finalement l'accès en rive gauche aurait été impossible. Le sentier traverse la rivière et la montée peu reprendre. C'est également l'occasion de voir nos premiers chamois de la rando (ce ne seront pas les derniers). Nous arrivons enfin au très beau lac de Trecolpas (avec son petit îlot) pour une pause bien méritée.

La dernière montée vers le col peut reprendre, elle est très raide et Emilie fait la désagréable découverte qu'elle souffre d'un asthme d'éffort (nous le seront plus tard). Ayant du mal à respirer une pause s'impose et un arrêt le plus tôt possible avec. Nous décidons de nous installer au premier air bivouacable possible sur le hors GR menant au col de Fenestres. Pour se faire Steven et Steve se propose de porter le sac d'Emilie alternativement, afin de lui éviter tout effort excessif. Nous trouvons l'aire de bivouac juste au dessus du lac de Fenestre (notre baignoire naturel pour demain) : un repos bien mérité nous attends.

Etape 4 : Du Pas des Ladres au Refuge de Nice durée approximative : 5 h.
Le paysage au réveil est magnifique. Emilie à repris du poil de la bête et, malgré quelques maux de gorge nous n'aurons plus d'incident de santé. Le sentier rejoint quasiment le col de Fenestre, il est entouré de nos premiers bouquetins très peu farouches. Pendant que Steve décide de monter au col, le reste du groupe descent au lac pour commencer la toilette matinale. Le col marque en effet la frontière avec l'Italie et est gardé par d'anciens blockhaus servant d'abris aux animaux (de nombreux bouquetins en sorte à mon arrivée).

Frontière italienne au col de Fenestre

Lac de Fenestre

Nous profitons du lac pour un bon décrassage malgré la température de l'eau. Telement la température de l'eu est froide, nous en avons mal à la tête. SL'arrivée des premiers randonneurs de la journée venus de la Madone de Fenestre, nous regardent d'un drôle d'oeil. Une fois propre comme des sous neufs, nous pouvons entamer alors la descente sur un sentier finalement très fréquenté depuis le refuge. En y arrivant nous espérons pouvoir nous ravitailler mais la responsable refuse de nous servir avant midi. Il est 11 h. nous décidons alors de poursuivre. Précisons que le refuge est situé dans un hameau ayant un peu des airs de lieu fantôme : une petite échope et un des principaux bâtiment (l'hôtel des pélerins) sont fermés (ainsi que les toilettes extérieurs), seul la chapelle est ouverte. A deux pas du hameau nous décidons de l'achat de fromage directement à la ferme. Cette fois la tentative sera plus fructueuse et nous serons, cette fois, très bien accueillie.

Nous pouvons alors débuter la montée pour rapidement trouver un lieu pour manger (et goûter ce fromage : une tome de vache (tourine) de montagne). Nous repartons ensuite pour poursuivre l'ascention.

Le sentier alterne valons herbeux (parcourus par de nombreux chamois) et zones rocheuses. Nous arrivons à un replat au niveau du lac du Mont Coulomb avant d'entamer la sévère montée constituée d'un énorme pierrier agrémenté de quelques névés.

Le col est très étroit arrivé en haut, mais le plus surprenant est la vue de l'autre face : le sentier descent littéralement par un mur... le plus dur reste à faire... et pourtant c'est de la descente. Après nous être remis de nos émotions nous pouvons commencer la descente, et pour le coup, Emilie qui n'aime pas les descentes techniques va souffrir un petit moment. La première partie est une descente en (petits) lacets très raide et très glissante. Suit un passage à plat sur 500 mètres de blocs rocheux de toutes tailles duquel il faut sauter de l'un à l'autre. Enfin la descente se termine par de nouveau un sentier très raide, s'adoucissant sur la fin jusqu'au lac au pied du refuge de Nice. Aurélie, Steven et Jean-Michel sont arrivés depuis longtemps quand Emilie et Steve arrivent.

Au refuge, nous apprenons que celui-ci est fermé pour cause de travaux (décidément nous n'arriverons pas à avoir de pain). Les ouvriers sont sur le chantier et nous comprenons mieux le va et vient des hélicoptères qui apportaient le matériel ici. Nous installons le bivouac au dessus du refuge et tentons une expédition de charme (Aurélie et Emilie... et Steve (on sait jamais)) pour essayer d'obtenir du pain. Nous sommes très bien acceuillis, le chantier vient de commencer, eux aussi sont limités en vivre (il sont ici en autonomie pour la semaine), mais il conscente très gentiment à nous donner du pain. Merci les gars.

Descente à pic du col du Mont Coulomb
Etape 5 : Du Refuge de Nice au Refuge des Merveilles durée approximative : 4 h. 30
Chamois et bouquetin

Une belle journée en perspective, avec beaucoup de lacs sur le chemin et l'arrivée dans la vallée des merveilles promets de beaux moments. Nous avons bien un peu de montées pour commencer mais après les derniers jours, c'est bien moins dur que se qui a déjà été fait.
Le sentier suit un petit torrent dans un vallon aux pentes pour déboucher par un pierrier au lac Niré et ces trois autres "lacs" satellites., l'occasion de petites photos individuelles... et d'un petit replat. Nous poursuivons la montée vers la baisse de Basto par un sentier entièrement sur roche parsemé de névés rafraichissantes. En haut, la vue est très belle, mais notre regard est attiré par des bouquetins à deux pas de nous.

Nous entamons la descente pour finalement s'arrêter manger près d'un petit lac. Le sentier se poursuit pour surplomber bientôt le magnifique lac de Basto (l'eau est turquoise) prétexte à une jolie photo de groupe. Nous poursuivons la descente jusqu'à une bifurcation, nous prenons à droite vers la baisse de Valmasque. La montée est pour une fois sur un tracé très claire et très progressif et nous atteignons ainsi le col sur un bon rythme. La vue est magnifique, un chamois sort d'un rocher à 10 mètres avec, en second plan, des bouquetins (belle photo).

Ce col indique l'entrée dans la vallée des merveilles où le bivouac est autorisé uniquement aux abord des refuges et où il est interdit de sortir du sentier (afin de préserver les gravures). Nous entamons la descente, passons trois petits lac pour arriver dans la zone des gravures (dut moins celles visibles directement du chemin). Nous sommes dans une vallée glaciaire dont la roche à été littéralement polie par l'avancée du glacier maintenant disparu : c'est sur cette roche polie que se trouve les gravures. Cette zone étant très fréquentée de nombreux panneaux d'interprétation permettent de mieux comprendre le site, mais les bergers font également office de gardien en surveillant scrupuleusement les va et vient des marcheurs. Dans notre descente vers le refuge des Merveilles nous sommes un bon moment entourés de moutons et de chèvres faisant parfaitement office de tondeuse naturelle. Emilie, Jean-Michel et Steve, après avoir flâner un moment, rejoigne Aurélie et Steven se reposant au gîte et grignottant une... tablette de chocolat espérée depuis quelques jours.

Vue sur le lac de Basto
Gravure dite
Le site étant le seul autorisé au bivouac, nous décidons de nous installer rapidement afin d'avoir une place correcte. Après cela certains décident d'écrire les cartes postales ou d'autres de se reposer. Vers 20h., Emilie, Jean-Michel et Steve décident de manger directement au refuge : l'esprit est convivial (nous retrouvons d'ailleur un couple de jeunes randonneurs belges que nous avions croisés dans le bus à notre arrivée à St Martin de Vésubie), le repas copieux et le gardien (très sympa) nous propose l'intervention d'un chercheur travaillant sur les gravures rupestres du site (très instructif). Il fait alors nuit et nous retournons aux tentes nous coucher.
Etape 6 : Du Refuge des Merveilles à la Tête de Gaïs durée approximative : 6 h.

Le réveil près du gîte permet de profiter d'une douche froide pour Emilie et Jean-Michel, des toilettes et de laisser les cartes postales. Normalement, à 9h. les bicouacs doivent être rangés, résultat : les gardes passent de tentes en tentes pour les démonter. Heureusement, nous sommes sur le départ d'une journée riche en descente. Nous commençons par serpenter entre de nombreux lacs sur lesquels se trouvent des pêcheurs (Lac Fourca, lac de la Muta) avant d'arriver à la denière portion de montée de la rando jusqu'au Pas du Diable à 2430 mètres. A partir de là, le sentier ne fait que descendre jusqu'à Sospel en passant de crête en crête : au total plus de 2100 mètres de descente prévue (aïe aïe pour les genoux). Au pas du diable, déjà le paysage change, nous étions sur des portions très rocheuses parsemées de nombreux lacs alors que le paysage devient plus valloné et la verdure prend le pas sur la roche.

La descente commence dans un pierrier (duquel décolle un couple de lagopède alpin) pour se poursuivre sur un versant herbeux pentu avant d'atteindre la Baisse de Cavaline. Le paysage est différent, plus vert, plus colinéen mais très beau. Le sentier passe de col en col en courbe de niveau. Nous décidons de nous arrêter manger près du blockhaus de la Baisse de St Vérant.

Vue du Pas du Diable : plus que de la descente
Redoute des Trois Communes

Nous reprenons le chemin, mais le temps est très couvert et la pluie guête. Nous arrivons à la Pointe des trois communes, Steven et Steve ont le temps de faire un tour près de la Redoute quand le temps se décide à se mettre à la pluie. Dommage, nous sommes sur le massif de l'Authion où de nombreux vestiges de la guerre sont présents. Nous passons notamment au Plan Caval où un camp militaire entier est présent. Nous suivons alors peu de temps la route pour la quitter pour un sentier sur la droite afin d'arriver au dernier point d'eau avant Sospel. La fontaine coule abondamment, mais la pluie, maintenant arrétée, a rendu l'eau très trouble. Heureusement que les pastilles de purification sont là, mais bon, elle n'empêche pas cet aspect de l'eau... il faudra faire avec.

Le sentier se poursuit, une fois sur un chemin forestier, une autre sur un sentier pédestre, nous passons alternativement des sous bois de résineux au prairies de pentes. Nous suivons plus ou moins un chemin allant de col en col en courbe de niveau (nous évitant ainsi les sommets). nous passons ainsi successivement la Baisse de Ventabren et la Baisse du Déal à la recherche d'une aire pour le bivouac : le sentier est très pentu, mais nous trouverons une place en replat sur une mini terrasse à la Tête de Gaï (1500 mètres).

Etape 7 : De la Tête de Gaï à Sospel durée approximative : 6 h.

Comme convenu la veille Emilie et Steve partent tôt pour espérer avoir un train à Sospel, pour arriver plus tôt sur Montpellier. La descente ne cesse jusqu'à Sospel (plus de 1150 mètres de dénivellés négatifs) en peu de temps. Le parcours est agrémenté de débris de canons provenant vraisemblablement de la seconde guerre mondiale.

Au fur et à mesure de la descente, nous sentons la température augmenter. En effet Sospel, à 350 mètres d'altitude, est clairement en climat méditerranéen, cela se remarque clairement avec la végétation environnante qui change mètre après mètre. Nous arrivons vers les premières habitations des hauts quartiers au niveau de la Baisse de Figuièra. Le sentier coupe la route pour nous emmener sur un sentier très large faisant de nombreux lacets (anciennne route militaire ?) avant l'arrivée à Sospel.

Emilie et Steve prennent rapidement la direction de la gare. Aurélie, Steven et Jean-Michel, un peu plus tard, prennent plus leur temps pour apprécier les belles maison de la ville et conclure la rando sur la terrrasse d'un bon restaurant.

Les photos de la rando : ici
Pour en savoir plus :   Topo-guide correspondant :  

Parc national du Mercantour : ici
Atlas du Parc national du Mercantour : ici
Le Mercantour sur Wikipedia : : ici
Sur les fortifications militaires : ici
Retour du loup en France (Mercantour) : ici

Tinée-Vésubie
Vallée des merveilles

Parc national du Mercantour- GR52

Broché - 96p. - 14 x 21
Editeur : FFRP
ISBN : 2-85699-834-8
Référence : 508

Prix : 13,95 €